Penchés sur une table, deux moines tibétains serrent un petit entonnoir de cuivre au creux de leurs mains. De l’embout coule sur la table un sable coloré. Chaque fine coulée vient ajouter une ligne au mandala. Plusieurs jours seront nécessaires pour achever le mandala, puis il sera balayé et les sables colorés seront jetés pêle-mêle dans l’eau du fleuve.

Le mandala soulève différentes questions : la concentration nécessaire à sa création, l’équilibre entre la complexité et la cohérence, les symboles enchâssés dans son dessin, et son impermanence.

Cependant, aucun de ses aspects ne définit le but ultime de la construction du mandala, qui est une récréation du cheminement de la vie, du cosmos et de l’illumination du Bouddha.

C’est tout l’univers qui est représenté dans ce cercle de sable.

Davis G. Haskell